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Contre Temps Si j'étais... MadameAvant l'Hiver
Pauses
Contre Temps CD "Si j'étais..." CD MadameCD Avant l'Hiver
Les portes
Le double
Réfugié
Le petit billet
Le café du temps
Les matelots
5-6 cons
Le mâle est fait
Les trois piliers de bar
Si j’étais...
Un repos
Harry Cotter
Le merle
Le pouce pousse le pouce
Rêvanlà
Rame
Je te salue le vent
A petit pas
Silence
Petit ours
Coda
Madame 
Cet aveu 
Les grandes dames 
La taverne de Jacques 
Peace and dreamer
Robert-louis Stevenson 
Ecoute curé 
Lucky 
Reste auprès de moi 
Dans la rue 
Ces amours qui me portent
Voices
Avant l'hiver
Le jeu du regard passé
N ou M

Tous les textes sont de François sauf "5 - 6 cons" de Thomas Eberlé


Contre temps

Les portes

Je cherchais une porte
Pour sortir de la nuit
Espoir, semelles mortes
D'entrebâiller un huis

Pierrot n'a plus de plume
Pour la prêter au gueux
Même dessous la lune
N'implore plus les cieux

Au clair des satellites
Qui volent nos images
Sur vos toiles d'ermites
Dehors est un outrage

Une porte ressemble
A celui qui la tient
Tu décides, il me semble
Les clés sont dans ta main

Qu'importent les humains
Je m'en remets aux dieux
Lorgnant jusqu'au matin
Les porches prétentieux

Il en est des cossus
Epineux et méchants
Retranchés, bien dodus
Baroques et repoussants

La peur me prend parfois
En m'approchant d'un seuil
Qui ressemble croix de bois
Au dessus d'un cercueil

J'imagine la demeure
Aux tentures nécrophages
A la vie qui se meurt
Dedans un sarcophage

Et je sors de mes gonds
Quand le marbre s'écrie
Tagologie de cons
"PAS D'ETRANGERS ICI"

Car si ta porte est close
Pour ton enfermement
Elle n'ouvre pas pour cause
Celle du firmament

Bradant jusqu'à demain
Ma peine en porte à porte
Mes poignets sont étreints
De colère qui m'emporte

N'attendant que mon oeil
Une clé égarée
M'implorait sur le seuil
D'une jolie maisonnée

Quand je l'ai ramassée
Une silhouette exquise
Voulut me remercier
Sous la belle marquise

Le sourire de mon hôte
Me mène dans l'entrée
Je n'ai pas vu la porte
Sa main m'avait guidée

Demeures emmurées
Qui blindez vos accès
Ne connaîtrez jamais
La clé de l'amitié

Toi, qui pose une porte
Pour protéger tes nuits
la chaleur qu'elle apporte
Ne tient que dans ton huis

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Le double

Dans l'instant de l'autre, le double peut naître en jeu
Me reçoit seul en face à face.
Silhouette sur l"ombre qu'il trace
Le Moi s'éprend de mon propre JE
Il embrasse mon instinct, vampirise
Approche sa bouche insoumise
chuchote une aubade obsédante
Révèle ma flamme sous les mots en attente

Le double ma muse, une rime un verset, il en use

Quand il mise sur le un
S'en prend à l'autre et décuple son gain
Il décoche sa flêche en un râle arrogant
Maîtrise la pulsion en un temps
Elu des primaires des salauds des vicieux
Détourne le droit fils du bien
Son arc enhardit les jaloux les envieux
Il détache sans regrets, l'interdit, le mal sain

Le double m'accorde, se noue dans mon corps
         

Double vie, double mise, double jeu
L'opposé renifle l'opposant
L'un des deux est-il faux ou fuyant?
Deux en un pour tricher, s'amuser, envie de...
S'il dit vrai gentiment, c'est qu'il ment
S'il dit faux,  sincère, violent, caressant.
Son rire frappe les amants,
Berce les pervers, les rampants.


Le double m'accouche, si je dors, qu'il me touche
   

Il y a toi, il y a moi, doublé par le soi
Ce démon,  insatiable comme il boit
Nous rions de le voir délirant, ivre mort
Le prions de ne plus renverser nos accords
Les serments, il s'en fout, il est saoûl
C'est un être à mourir de dégout
Mais le double, est-il diable, impérial dans le Tout
Et il tourne, et il danse une valse de fous.

Le double ma spire, d'hélices en désirs

Le double ma somme, le Deux se fait l'homme



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Réfugié

Le regard  qui tombe
La nuit qui s’allonge
Nuit d’hiver
Qui écrase les songes

Éternellement gris
Le silence sans cri
Quand la route est vide
Elle est longue la vie

Il y a des arbres
Qui se lamentent
Dans les eaux voisines
Du ventre de la mort

Ils attendent
Entendre

Je suis né réfugié
Une vie déplacée
J’étais né pour aimer

Immonde
Ce monde


Dans les yeux d’une femme
J’aimerais voyager
Rêver sans déranger
Des tourments d’innocence

Je ne vois que misère
Le rimel de la mort
Qui creuse les visages
Embaume sans remord

Il est des rivières,
Des fleuves,
Qui se colorent du sang
Du peuple innocent

Ils s’étendent
Entendre

Je suis né réfugié
Une route tracée
J’étais né pour t’apprendre

Immonde
Ce monde



Passer le détroit
Écorchés, barbelés
Les vagues n’ont plus d’écume
Déversent des noyés

Les soldats nous attendent
La terre qu’ils défendent
Ils l’ont volé au monde,
Aux rêves des humains

Il en est des hommes
Assassins dépravés
Qui saignent la planète
Nourrissent l’agonie

Ils étranglent
Ils s’entendent

Je suis né réfugié
Vagabond prisonnier
J’étais né pour comprendre

Immonde
Ce monde

 

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Le p'tit billet

J'croyais qu'un jour j'm'en sortirai
Que le blé qu'je sème me reviendrai
Même plus besoin de mes dix doigts
Au bout du compte, j'ai plus faim de moi
Je m'en remets à la Marianne des jeux
Celle qui racole, rue du pactole
Tirage, grattage, j'crois que j'ai le ticket
Reste plus qu'à sortir le billet

Un petit billet, un petit ticket
C'est pas bien cher pour sortir de la galère
C'est celui là qui va m'sauver
Je me vois déjà prêt à te l'annoncer

Je l'achète mais je le gratte pas sur place
Je veux savourer seul mon audace
Allez Madame, vous choisissez,
Car si je le fais, je vais le regretter
Pour trois euros, je vais gagner,
Alors seulement je pourrai crier
Ce petit bout de papier va bientôt se révéler
Il me reste bien une petite pièce pour le gratter

Refrain

Par quel côté je commence, du côté des mille
Oui mais si y'a rien je reste fébrile
Par les unités, ça laisse de l'espoir
C'est peut-être un zéro qui cache le milliard
Un peu de courage, allez c'est parti,
La française des bœufs, vous allez payer
Faut pas que je déborde, nul si découvert,
Manquerai plus que je rende mon petit trésor

Refrain

10 000 je t'emmène en Louisiane
1 000 je t'invite au quatre étoiles
100 d'accord pour le Mac Do
T'en sauras rien si c'est zéro
Aujourd'hui, j'le sens d'enfer
Y pas d'raison qu'je m'exaspère
Depuis des années que je sens dur comme fer
Que je vais narguer la terre entière

Refrain

Y'a que des zéros, c'est pas croyable
Française des gueux tu te paies ma table,
C'est moi qui donne, c'est toi qui frimes
Et moi je gagne que la déprime
Qu'est ce que je vais dire à ma petite femme
Elle dit que je suis faible, que la belle française
Elle a de beaux yeux que pour l'enfer
Dès que tu la grattes, c'est carton pâte

Un petit billet, un petit ticket
C'était pas cher pour sortir de la galère
C'était celui là qui d'vait m'sauver
Je me voyais prêt à te l'annoncer
Eh oui je sais bien, il faudrait que j'arrête,
A la télé, ils m'ont relancé
Ils m'ont promis que pour demain
Tous ceux qui gagnent auront leur gain

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Le café du temps

Le temps d'un café au Café du Temps
Les bras sur une table, j'attends les mille fables
Celles des visages, de leurs voix suspendues
Celles de nos histoires de l'enfance attendue
Celles qui nous mènent à l'horizon du monde
A l'instant fragile, suffit d'une seconde

Le temps d'un café au Café du Temps
J'invente le décor en un théâtre d'ombres
Marionnettes animées sur le comptoir du songe
Transparence et reflet, le murmure qui prolonge
Sait-on qui tient les fils du scénario qui tombe
Que sait-on de la fin? On s'en fout, on joue le monde

S'invitent les danseuses, elles sont amoureuses
Elles font tourner les rires, les pleurs, les sentiments
Ephémères esquisses au Bar de l'Espérance
Elles disparaissent nues dans le coeur des amants
Peintres du Cabaret, renvoyez à nos sens
Silhouettes éternelles, la beauté du silence.

Le temps d'un café au Café du Temps
J'invente les clients assoiffés d'éloquence,
Ils parlent au vieux clown qui pleure devant sa bière
Construisent un chapiteau de mots et de bohème
Partagent sa vie, maquille son hiver,
Un thème de Nino, sur le piano poussière

Le temps d'un café au Café du Temps
Les incendies, les guerres se taisent infiniment
La mort est trop vulgaire, on y croise aucun Dieu
N'y vivent que les géants de l'amour et du sang
Les géants que nous sommes, nous partirons devant
Portant dessus les nues tous nos frères déchus.

Le temps d'un café au Café du Temps
Je retrouve mon père parcourant l'évidence
En habits d'errance sur les chemins de poèmes
Le verbe délié au présent du passé
Et tous ces paysages foulé sous nos regards
Au milieu d'un vieux jazz, c'est loin, il se fait tard.

Le café du Temps est inexistant,
Et pourtant il se vit dans la mélancolie
On goutte sur ses lèvres, l'éternité de soi
On hume dans ses rêves l'humanité qui voit
Qui voit ces deux amants, en suspens
A contre-temps dans ce monde indécent
A contre-temps, cette seconde, tu l'entends.

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Les matelots

J'ai parcouru le monde sur cette table de barre
Y avait Marco, y avait Paulo, Majid et puis Jean Bart
On a pris un voilier, tous unis à la barre
En route pour l'Afrique, Singapour, Zanzibar

Refrain : Oh, Oh, Oh,   Oh, Oh, Oh,
On quitte le port
Babord, Tribord,
Du rhum, à bord
Juste ce qu'il nous faut

Captain Marco, c'est lui qui tient la barre
L'a jamais vu la mer, c'est pour ça qu'on se marre
Les mains comme des jumelles, c'est pour nous faire croire,
On sait c'qu'il a en vue, la serveuse, ses nibars

Paulo le mousse a largué les amarres
Il a le mal d'amour, il peut pas prendre le quart
L'départ de sa sirène, ça l'a mis dans l'brouillard
Il part à la dérive, il navigue au hasard

Refrain

Majid, c'est un dandy, un poète en costard
Sauf que son albatros, il décolle pas du bar
Quand il se prend les pieds dans une rime à deux balles
Il replonge dans l'écume, voilà les pleurs du mal

L'quatrième s'appelle Jean Bart, Oui, c'est Jean près du bar
Il n'a rien d'un corsaire, c'est juste une gueule d'anar
Quand il écope les fûts, flotille du désespoir
Il croise le Potemkine, mais c'est du Trafalgar

Refrain

De tous ces matelots, j'suis l'dernier sur le pont
L'équipage s'est noyé à force de toucher le font
Le bateau de mes copains, n'est pas celui de la chanson
De la vague à mon âme, j'crois qu'le ch'min n'est plus long

Refrain

J'ai parcouru le monde sur cette table de barre
Y avait Marco, y avait Paulo, Majid et puis Jean Bart
On a pris un voilier, tous unis à la barre
En route pour l'Afrique, Singapour, Zanzibar


Refrain

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5 -  6 cons

On s’est connu, on voulait tout
On rêvait d’nous et même de vous
A chaque soirée, on s’oubliait
C’est p’têt’ pour ça qu’on r’commençait
Avec nos délires et nos chansons
La palme à qui sera l’plus con
des gars comme ça y'en avait pas
c'est aussi ce que se disent d'autres groupes là-bas
A force de fume et de poudreuse
On oubliera qu’ils sont comme moi


On était 5 - 6 cons à vivre comme des rois
Et on est 5 - 6 rois à vivre comme des cons
Et toutes ces voix m’assomment à chaque pas
Elles me disent parfois que c’est pas ça ma voie


Puis le temps passe et on est toujours là
A quoi bon rêver quand y’a plus d’ciel
Nos âmes se consument dans le cendar
Alors on vit sur nos souv’nirs
Ils sont si beaux mais tell’ment loin
Le monde virtuel nous fait sa fête
On se rebelle sur la télé
La Star’ac c’est pas pour nous
Mais PES y gagne au change
Toute une jeunesse reste affalée
Toute une jeunesse reste affalée
Le cul posé, les mains cloquées
Pas très facile pour s’les rouler
Pas très facile pour s’motiver

    Refrain

Et on est où, on n’est plus là
Enfin y’a qu’nous, ça suffit pas
Le monde s’agite et on s’en fout
De toute façon on changera rien
Le p’tit Sarko s’occupe de vous
Il va vous renvoyer chez vous


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Le mâle est fait

Il se dit que sa mère, c'est la seule qui soit digne
Le premier qui l'offense goûtera de sa lance
Et il nique en parole la madone des autres
Il sait que cette insulte, c'est le blason du beauf
Que la gente femelle ne vaut que par sa ligne
Lorsqu'elles cherchent à plaire, elles sont toutes promises

Il se dit que sa caisse vaut bien plus que sa femme
Il la bichonne, il la caresse, une poussière est un drame
A verrouillé les jantes en alu il en est fou
Il croit dur comme fer qu'il attire les jaloux
Y'a plus de place pour les gosses
A l'arrière y a l' jukebox
Et le vide au milieu, ça c'est pour le molosse
Il épate au feu rouge les nanas d'en face
Met à fond toutes les basses, c'est viril, c'est efficace
 

Le mâle est beau
Le mâle est fort
Le mâle est fier
Le mâle est fait


Ecolo quand il faut pour paraître intello
Pour sauver la planète, il ne boira plus jamais d'eau
Il a tout vu sur le câble, le désert qui avance
Il y pense, il en parle au volant d'son 4x4

Pour la citoyenneté, il milite chez les Dogs
Dans le virage d'en face, les Guns n'ont pas de dogmes
Il a réponse à tout pour défendre ses couleurs
Être chef d'une meute, c'est son rêve, son honneur
S'entraine à la baston sur sa neuve Playstation
Il excite sur sa manette des Mégabits en érection
Ça gicle de partout, sur l'écran y'a du sang
Virtuel, il regrette, le réel, c'est pour quand ?


Le mâle est beau
Le mâle est fort
Le mâle est fier
Le mâle est fait


Sa conscience l'interpelle quand un drame se déroule
A 10 000 kilomètres, c'est la mort qui déboule
100 000,  200 000 faut pas rater les images
Ils ne vivent pas comme nous, on peut tourner la page

Ce taré, ce salaud, il invoque le bon dieu
Si ça nous arrive pas, ça doit venir des cieux
Ce pauvre type se prend pour la morale du monde
Et il prêche au bistrot tous ses délires immondes
Et sa canette de bière qu'il brandit comme un phallus
Lui permet de penser et de philosopher
D'imaginer la guerre, qu'il faut à notre jeunesse
Il faut tout nettoyer, des noms il va vous en donner

Quand son fils aura l'âge, il sera militaire
Un soldat méritant, ce dont il sera fier
Il sait pas qu'son rejeton n'en peut plus de son nom
S'est mis dans la défonce pour oublier son Daron

C'est pas ma faute à moi suis je suis de ceux-là
Pour combattre l'animal faut la force d'une femme
C'est pas gagné d'avance, mais cessez d'élever
Vos fils comme des hommes qui vous feront plier
Donnez leur la chance de naître sans mal être
D'être de bons vivants sans vouloir rester maîtres
Tans que nos forces ressemblent à des coups bas
Nous resterons soumis à ce pouvoir anal


Le mâle est beau
Le mâle est fort
Le mâle est fier
Le mâle est fait

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Les trois piliers de bar

Ecoutez cette histoire
De trois piliers de bar
Que la vie a séparé
Aux trois coins du territoire.
Au nom de leur amitié
A la même heure tous les soirs
Chacun de leur côté
Ils se commandent
Trois Ricards

Ils trinquent seuls dans leur coin
Cul-sec dessus le zinc
Trois gorgées pour sceller
Un pacte à haut degré
A cent lieues de distance,
Ils sont au coude à coude
Il se racontent des histoires
A faire taire
Le silence

J'ai croisé l'un d'entre eux
Au bar le Bienheureux
Quand il m'a expliqué
Le pourquoi des trois verres
J'en était tout ému
Je croyais lire du Prévert
J'ai bu pendant des mois
Les tournées imaginaires
Des Trois Compères

Mais un jour il advint
Il en manquait un
Une dose a disparu
Un ami se serait tu?
Un seul verre vous manque
Et voilà le mal-être
Une belle amitié allait-elle
Disparaître?

Les semaines défilaient
Seuls deux verres il avalait
Le deuil était passé
J'osais lui demander
S'étaient-ils fâchés?
L'un d'eux a-t-il trépassé ?
Un coup de désespoir
A l'autre bout du territoire

Ne vous inquiétez pas mon brave
Y a rien de grave
La descente de mes potes
N'a pas perdu la côte
Si mes amis et moi prenons deux verres maintenant
C'est que depuis des mois, j'ai arrêté
de boire.



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Si j'étais

Si j'étais

Si j'étais...

Si j'étais un arbre, je grandirais pour toi
Avec mes racines, je pousserais plus haut
J'appellerais le vent pour qu'il chante la vie       
Je dirais aux oiseaux Je suis votre ami



Si j'étais une source, je jaillirais pour toi
Avec les remous, j'invente la rivière
J'appellerais le fleuve pour qu'il chante la mer
Je dirais aux bateaux Je suis votre mère

Si j'étais oiseau, je volerais pour toi
Avec mon plumage, je te mènerais là-haut
J'appelle les nuages pour qu'ils portent tes rêves
Je dirais à l'orage de bien rester sage

Si j'étais un homme, je marcherais pour toi
Avec ma guitare, j'irais sur les montagnes
Je chanterais le jour, je chanterais la nuit
Pour toi qui va dormir, je chanterais l'amour.

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Un repos

Un repos

Si les voitures, les klaxons, les sirènes
Lambinaient dans cette grande cité
Ce serait pour mes  tympans, ma cervelle
Un repos pour t'écouter

Si les radios, les portables, la télé   
Languissaient dans cette salle à manger
 Ce serait pour mon esprit, mon ouïe
Un repos pour te parler


Sous mon parapluie Je me protège J'évite les bruits  
On dirait qu'il neige
Sous mon parapluie Je me protège J'évite les bruits  
J'entre dans un rêve


Si les insultes, les discours et les cris               Si les avions, les bombes et les fusées
Lentement chantaient la sagacité               Lançaient des fleurs en toute humanité
Ce serait pour les mots et mon cerveau                   Ce serait pour la terre et l'univers
Un repos pour mieux penser                   Un repos pour m'inventer


Sous mon parapluie Je me promène J'écoute les bruits
On dirait qu'ils s'aiment
Sous mon parapluie Je me promène J'écoute les bruits
J'entends comme un rêve

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Harry

Harry Cotter

Harry Cotter le sorcier
pour les cucurbitacées
La fée Alizé l'a réalisé
 



Courgettes, citrouilles,
courges et coloquintes
Harry Cotter n'en n'a pas peur
(bis)



Vol au vent, le géant
Parapluie, paravent
Pas un souffle pas une goutte
sur ce jardin la déroute

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Le merle

Le merle

Le merle noir a perdu son bec, c'est l'alouette qui le regrette
Le merle noir a perdu sa tête, c'est l'alouette qui qui va lui remettre
Le merle noir a perdu son aile, c'est l'alouette qui qui se trouve à l'aise
Le merle noir a perdu son corps, c'est l'alouette qui qui le cherche encore



  
Comment f'ras tu mon merle, mon merle
Comment f'ras tu pour bien chanter     
Comment f'ras tu mon merle, mon merle
Comment f'ras tu pour t'amuser
Comment f'ras tu mon merle, mon merle
Comment f'ras tu au mois de mai
  

La vache blanche n'as plus de taches, c
'est la grenouille qui les lui cache  
La vache blanche n'as plus de cornes, c'est la grenouille qui lui déforme
La vache blanche n'as plus de fleurs, c'est la grenouille qui prend peur
La vache blanche n'as plus de patience, c'est la grenouille qui donne à la science

Comment f'ras tu ma jolie vache
Comment f'ras tu sans silhouette
Comment f'ras tu ma jolie vache
Comment f'ras tu pour ne pas paître
Comment f'ras tu ma jolie vache
Comment f'ras tu au mois de mai

      
La terre rouge n'as plus de colère, s
eule la lune prend une pierre 
La terre blonde n'as plus de semences, seule la lune pleure ce silence
La terre bleue verse des larmes, seule la lune la regarde  
La terre blanche n'as plus de rêve, seule la lune prend la relève

Comment f'ras tu, la terre, la terre
Comment f'ras tu pour bien chanter
Comment f'ras tu, la terre, la terre
Comment f'ras tu pour t'amuser
Comment f'ras tu, la terre , la terre
Lorsque viendra le mois de mai


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Le pouce

Le pouce pousse le pouce

Le pouce pousse le pouce
L'index lit un texte
Le majeur a dix huit ans
L'annulaire est en colère
L'auriculaire ouvre ses oreilles


Si tu t'endors, si ça va mal dehors, Il faut compter sur les 5 doigts de la main
Le coup de pouce pour te donner de l'énergie, de la force
L'index, il te donnera la connaissance, celle des livres et de la science
Il te montrera la direction, le bon sens

Le majeur te donnera le pouvoir des grands  si tu gardes ton cœur d'enfant
L'annulaire, toujours en colère, toujours debout contre la misère
pour le respect de la terre
L'auriculaire, le plus petit doigt, il écoutera, te dira tout, il sera ton confident, ton ami,
toujours de  bon conseil à ton oreille

Unis, les 5 doigts de la main

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Revanla

Rêvanlà

Quand je broie du noir, je deviens tout blanc,
et face au miroir, je suis transparent
Rêve en la, à l'envers
Aourdenla, à l'endroit

Le monde à  l'envers, n'est pas de travers.
En le rêvant là, on le rêve en vers.

Refrain
Dèze Kergui Ski,     n'est pas polonais.
Fin de l'alphabet    
X      Y      Z
X      Y      Z (en anglais)
C'est plus élégant.

Dictionnaire Franco/ Rêvant là
    Rêvant là        A l'envers
    Aourdenla        A l'endroit
    On le rêve en vers    Rêve en vers longs
    Dèze Kergui Ski        X Y Z   
    Elégant            Anglais

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Rame

Rame

Je rame, je rame, je rame
Dans mon tout petit canoë

Ma sœur et mon p'tit frère
n'ont pas voulu monter derrière


Au bord de la rivière
Les arbres vont en arrière

Je suis sur la rivière
J'irais jusqu'à la mer

Les yeux pleins de colère
Aux salisseurs de rivière

Mon petit univers
Demain, j'en serais fier

Pour écouter la terre
Je chante la rivière

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Le vent

Je te salue le vent

Je te salue le vent, ne sois pas trop méchant
Je préfère les caresses, le souffle d'une promesse
La danse des grandes herbes et les oiseaux dans le ciel.



Refrain    Mais je n'aime pas quand tu t'emportes
        Je n'aime pas ton bruit sur ma porte
        Tu peux jouer, tu peux souffler
        Ne casse rien, ne jette rien.

Je t'écoute le vent,  ne sois pas trop bruyant
Je préfère les mots doux chuchotés dans le cou
Quelques gouttes de pluie qui réveillent l'ennui


Refrain


Je t'observe le vent, ne sois pas violent
Je préfère les images que tu peins avec les nuages
Le chant de ton sillage se moque des grillages


Refrain


J'ai fait un cerf-volant, prends le dans ton élan
Je veux qu'il me ramène les mots que tu promènes
L'histoire que tu emmènes, la voix de ceux qui s'aiment
L'histoire que tu emmènes, la voix de ceux qui s'aiment

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A petit pas

A petit pas

A petits pas, la terre se voit
A petits pas, se voit chanter
A petits pas, chanter pour toi
A petits pas, pour toi, Petit
A petits pas, Petit se voit


A petits pas, se voit chanter
A petits pas, chanter pour elle
A petits pas, pour elle, la Terre
A petits pas, la terre pour toi
A petits pas, toi pour la terre

A petits pas, t'es r'mis en selle
A petits pas, celle qui doit
A petits pas, doigt d'une fée
A petits pas, fait un grand pas
Pour respecter la terre et toi

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Silence

Silence

C'est le silence       qui se penche    Sur le sourire de l'enfance
S I L E N C E
C'est le silence     Qui se pense    Tel un éclat d'intelligence
S I L E N C E



C'est le silence     qui se lance    Dans un mépris d'ignorance
            S I L E N C E
C'est le silence    qui balance    Entre confiance et confidence
            S I L E N C E
C'est le silence    Qui se chante    Dans un écho, résonance

            S I L E N C E
               I L E N C E
                 L E N C E
                     E N C E
                        N C E
                C E
                    E

                    SILENCE !



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Petit ours


Petit Ours

Petit ours va s'endormir
Prend son pouce, va se blottir
Chanson douce pour dormir


Ne sois pas farouche
Ta maman te couche
Le doigt sur ta bouche

Demain, c'est l'hiver
Tu seras couvert
Bien dans ta tanière

Prend bien le sommeil
Demain le soleil
Viens pour le réveil

Dors mon ourson, dors
Il fait froid dehors
Dors petit trésor




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Coda


Coda

Ours ! réveille toi ! Ne t'inquiète pas, on te protègera
Merle, amuse toi, c'est l'alouette qui le souhaite
La pluie , le vent, entendez vous sur le champ ? On compte sur vous


Silence, je t'écoute pour mieux entendre toutes les voix
Canoë, tu peux voguer sur la rivière nettoyée
Arbre, écarte les bras, respire un air moins pollué


           Enfants  de rêvant là, Enfants du Nord, du Sud
            Ecoutez la musique des langues
        Survolera les  5 continents   
Comme une comptine d'enfant
Que l'on apprend sur les  5 doigts de la main.


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Madame

Madame

A vous ici
A vous là-bas
Vous qui êtes sans visage
Vous qui êtes sans message
Tombée comme une fleur sauvage
Je vous aime malgré les orages

Sous la pluie
Sous mes pas
Dedans l'île de mes rêves
Berçant le flot des hôtesses
Vous êtes la chambre des promesses
Je vous aime pour cette caresse

Cris de folie
Cris de combats
Blessures immortelles
Plaintes et mots cruels
Enlacés dans le noir du ciel
Je vous hais en terres amères

Madame la vie
Je vous veux ici
Merci pour le silence
Pour le droit de l'existence
Dois-je le dire à l'enfance
Je vous aime, plus rien n'a d'importance
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Cet aveu

Même si les jours n’ont pas tenu leurs promesses
Même si les nuits ont refusé la tendresse
Nous passerons bien au-delà des miradors
Tendus vers les bras de l’automne qui s’endort
La fatigue a parfois mué nos rêves en pleurs
Quand la lenteur des ans couvre les sentiments
Ne soyons pas moqueurs de nos regrets voleurs
A de nombreux amants, il faut dire souvent
Qu’ils s’aiment, qu’ils s’aiment
 
La vanité des serments déverse des tourments
Moralité des humains déchire les romans
Nous passons au travers des coups et des revers
Pourvu que les regards se resserrent en hiver
La page qui se fige, la mort qui se défile
N’ont jamais pu maudire les mots que l’on désire
Entendus dans le vent, hurlés sur les vivants
Si vous êtes patientes, vous saurez que le temps
Vous aime, vous aime
 
Maintenant je vous dois de saigner la vertu
De soigner l’innocence et souiller l’amertume
Renier ce qui doit, étendre notre loi
La force des amants est de grandir par foi
Nous avons passé l’heure et le cadran du temps
Cette raison de vivre, il faut un jour le dire
Cet aveu qui me lie, au-delà du récit
C’est à vous qu’il s’adresse, à vous ô mon hôtesse
Je vous aime, je vous aime
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Les grandes dames

Les grandes dames, ne sont pas seulement filles de roi
Inspiratrices, conspiratrices, impératrices
Les grandes dames, ne sont pas seulement filles de bourgeois
Fières et superbes, comblées dans tous leurs apparats

Les grandes dames, moi je les vois au fond de toi
Celle qui se cache, croule sous les tâches et souris quelquefois
Les grandes dames ont le regard qui mène au combat
Princesses ou pas, elles affrontent, prennent de coups bas,
Personne ne le voit

Les grandes dames ne sont pas seulement divas,
Paillettes, sihlouettes à perdre la tête
Les grandes dames ne sont pas seulement femmes au pouvoir
Comme des hommes enivrés de coups de butoir

Les grandes dames, moi je les vois Place de Mai
Comme des folles, un cri sans voix pour toute éternité
Les grandes dames ont trop subi, de Belfast à Grozny
Devant les tirs, elles ont osé, elles sont la vérité

Les grandes dames, faut qu'on les voit, faut qu'on les aime
Comme des femmes, comme des mères, comme des reines
Et nous les hommes, qu'on prenne en elles
Cette promesse, cette caresse
L'amour offert au monde,
L'amour donné dans l'ombre...
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La taverne de Jacques

C’est pas dans un coin pourri
C’est pas du côté de Paris
C’est un bistrot tenu par un Dandy
C’est pas l’coin des intellos
C’est pas l’repaire des gauchos
C’est un bistrot de campagne, eh oui L’patron c’est un bonhomme pas très grand
Qui a des yeux qui embrassent le temps
Le temps des plus grands moments
Où l’on se sent bien avec la terre entière
Sûr qu'il est fier de son prénom
Béni par les Dieux de la chanson
Brel, Higelin, sont posés sur les murs
Pour qu’ils protègent sa taverne et sa peinture
 
Refrain
 
Il joue sur le plateau un air de rien
Un petit air qui vous fait du bien
Ca attire un paquet de musiciens
Il les accueille en virtuose d’un abord de copain.
Il n’y croit pas mais sous son plafond
Des jeunes ont démarré leur saison
Comme une fée qui veille sur l’émotion
De sa baguette il suit la route de ses rejetons
 
Refrain
 
Si les clients sont anonymes
C’est pas pour ça qu’ils n’ont rien à dire
Les grandes utopies viennent du bistrot
Pour qui sait écouter, ça exclue les fachos
 
Refrain
 
Il joue pas les anars sur son bar
Sa philosophie, c’est l’envie
De découvrir, de dire, de lire, d’écrire
Les fans de la haine, ça les fait souffrir
S’il trinque avec le maire, c’est sincère
Aux amoureux du monde, il lève son verre
Chez lui l’ivresse ne vient pas d’la bière
J’suis sûr qu’avec la limonade on s’rait aussi fier
 
Refrain
 
Eh Jacques tu t’en vas déjà,
N’oublie pas ce que l’on te doit
Les soirs où l’on devient tous poètes
Sans modération  pour une chansonnette

Taverne Jacques Taverne Jacques Taverne Jacques
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Peace and Dreamer

Qu'avez-vous fait de vos idées
De vos espoirs de liberté
Apprentis sorciers

Vous étiez de loin nos aînés
Pour cela on vous admirait
Arracheurs de pavés

Communautés de baroudeurs
L'esprit de je m'en rêve ailleurs
Peace and lover

L'anarchie dans la gibecière
Trotsky Mao en partenaires
Faut oser le faire

Tous vos discours, toutes vos ardeurs
On les buvait attendant l'heure
De les voir à l'honneur

C'était il y a plus de trente ans
Luther King versait son sang
Dylan chantait How many times ?
D'autres marchaient sur Prague

Ne me dites pas c'est du passé
Je vois bien que c'est oublié
Apprentis sorciers

Peu d'entre vous ont résisté
Beaucoup ont su bien profiter
Arracheurs dépravés

A la tête de sociétés
L'esprit prêt à boursicoter
Price and loser

Troquer le hippie contre un treillis
Plaquer Woodstock pour un Wall Street
Osez la réplique

Expliquez-moi, je ne comprends pas
Casser les murs et se caser
Vous voulez le taire C'était il y a plus de trente ans
Au Biaffra on pouvait crever
Ghandi nous faisait rêver
Très loin, s'étendait le napalm

A nous les restes, les rejets
Devant les ruines bouche bée
Apprentis sorciers

La société n'a pas changé
Toujours autant de lâcheté
Arracheurs démasqués

S'il faut renier tous ses enfants
Pour le paraître et le néant
Lies and power

Que dira-t-on de nous dans trente ans
A new York, en Afghanistan
Les rues de Paris sans étudiants
Mais la nuit, on n'y vend des enfants

Mais il en reste quelques uns
Ermite de la Grande Idée
Les poches vides, serrant les poings
Peace and Dreamer
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Robert-Louis Stevenson  

A parcourir les rêves sur les lèvres de la vie          
On finit par y habiter, naviguer sur les vagues des récits  
Et courir vers le vent, la mer qui cogne les récifs
Ecrivain teenager, sorti du théâtre de l'ouïe                  

Côté face, à reluire ne pas briser les affections
Côté pile à franchir, c'est de l'autre versant du pont
La vie et ses doublures qui nous déclarent que rien n'est sûr
Ecrivain baroudeur, armé de notes et de blessures
              
S'il faut créer un monde de rencontres et de fortunes
Puisons dans l'aventure aux lendemains que l'on parjure
Et le soir enfumé où l'on délivre l'encre des mains
Ecrivain bohémien, les idées planent sur le Loing

Des rivières du Nord au Sud qui berce les étoiles
Atlantique, Amérique, des gens qui fuient l'ordre fatal
L'aventure est un monde qui se parcourt au fond de soi
Ecrivain voyageur le livre en live marque tes pas

Docteur, j'écris le mystère à deux faces de travers
Votre îlot désormais navigue sur toutes les mers
A quoi bon résister, les histoires fondent l'univers
Ecrivain raconteur parfois tu joues avec l'enfer

A Robert Louis Stevenson j'ose dédier cette chanson
Comme à tous ceux qui puisent dans leur vie une raison
De parcourir le temps qu'on nous laisse jusqu'au dernier son
La vie est un roman, l'écrit ne pose que des mots sillons

A parcourir les rêves sur les lèvres de la vie
On finit par y habiter, naviguer sur les vagues des récits
Et courir vers le vent, la mer qui cogne les récifs
Ecrivain de la terre, donnez nous des mots pour l'hiver

Ecosse Ecosse Ecosse

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Ecoute curé

Ecoute curé, je dis qu'ça l'fait
Quand tu t'promènes dans tes idées
Sans ton missel, sans ton armée
Là j'devine qu'y a p't'être du vrai
Si j'y crois pas , c't'à cause des autres
Question d'morale, d'archevéché
J'le suivrai pas comme un apôtre
L'est bien trop fier d'sa vérité
J'ai pas la foi, enfin j'crois pas
J'aimerais pourtant voir l'au-delà

Merci quand même d'avoir passé
Un peu de temps à m'expliquer
J'en reviens pas qu't'aies pas cédé
A tout c'qui m'plaît sur cette vieille terre
L'amour que j'aime n'est pas vulgaire
Pourquoi faudrait qu'j'sois austère ?
L'amour des autres c'est pas gagné
Y a pas qu'la Bible qui l'a r'marqué
J'ai pas la foi, enfin j'crois pas
J'aimerais pourtant voir l'au-delà

Y en a qui croient, sans aucun doute
A ces gens là j'dis bonne route
Dis à certains d'faire attention
A leurs maudites intentions
Aimer faire peur du haut d'la chair
C'est un pêché pour Lucifer
Laisse moi lire dedans un verre
Que l'amitié se vit sur Terre
J'ai pas la foi, enfin j'crois pas
J'aimerais pourtant voir l'au-delà

Tu m'dis qu'là-haut y a l'Paradis
Pour ceux qui triment par ici
T'as p't'être raison mais si c'est une blague
C'est l'alibi pour faire le mal
Tout n'est pas noir chez vous aussi
Des hommes se donnent pour la vie
Mais dans tes rangs j'entends la guerre
Et ça vraiment j'peux pas m'y faire

Ecoute curé, je dis qu'ça l'fait
Quand tu t'promènes dans tes idées
Sans ton missel, sans ton armée
Là j'devine qu'y a p't'être du vrai
Ne t'en fais pas je suis comme toi
Un jour le monde s'arrangera
Des p'tits Jésus y'en a un max
Et quand j'les vois, j'deviens relax
Y a dans leurs mots la vérité
Et dans leurs yeux l'éternité
Si t'as la foi, les oublie pas
Fais qu'sur la Terre ils soient des rois.
J'ai pas la foi, enfin j'crois pas
J'aimerais pourtant voir l'au-delà
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Lucky

Rideau de fer à peine ouvert, tu débarques à Paris
Sentir le vent d'Ouest, malgré la gare de l'Est
Quitter tous ses amis, balayer les frontières
Paris n'est qu'un pari
J'irai sur l'Amérique

Week end dans quelques boîtes, t'as joué comme un dieu
Jusque dans le métro, t'as relooké Hey Joe
Les filles suivent des yeux, tes doigts, sûr, ça t'épate
Paris n'est qu'un pari
J'irai sur l'Amérique

Oh Lucky, la musique n'a pas de pays
Ta guitare passera, bientôt tu s'ras là-bas aux Etats
Oh Lucky, la musique n'a pas de pays
Ta guitare passera, bientôt tu s'ras roi  aux Etats

Visa, carte de séjour, il te reste juste le temps
Consulats, écoutez, j'ai de quoi y aller
Le Nouveau Continent m'attend dans quelques jours
Paris n'est qu'un pari
J'irai sur l'Amérique

D'abord le Canada pour un camp de transit
L'approche est un peu triste, ne t'en fait pas j'y crois
Je franchirai l'Atlantique en guitare électrique
Paris n'est qu'un pari
J'irai sur l'Amérique

Oh Lucky, la musique n'a pas de pays
Ta guitare passera, bientôt tu s'ras là-bas aux Etats
Oh Lucky, la musique n'a pas de pays
Ta guitare passera, bientôt tu s'ras roi  aux Etats

Pas de nouvelles depuis trois mois, le silence a du bon
New York, Californie, les espaces infinis
Déverse leur tes sons, les cordes vibrent pour toi
Ta carte Merry Christmas nous arrive de l'Est

Joyeux Noël Lucky, la musique s'efface
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Reste auprès de moi

Reste auprès de moi
Ne me regarde pas
J'ai au fond de toi
Des trésors à ne prendre que
Lorsque tu iras
Suivre dans mes pas
Lire dans ma voix
Le silence de la vie qui
Voit le chant du vent
Brise dans le sang
La perle des ans
Dis lui de vêtir l'habit du
tant que nous aimons
L'astre des moissons
L'infime raison
N'a pas fini de l'entendre
Dire que loin d'ici
La mer a remis
Les lettres d'amis que tu ouvriras si tu me

Laisse-moi ta main
D'or jusqu'à demain
Vite l'innocence
Je t'aime juste en silence

Reste auprès de moi
Les larmes ont des yeux
Celui qui les voit
Trouvera le chant de la
Berceuse qui endort
L'enfant éclatant
Il moque le temps
La vie rêve de ses amants
Tire les nuages
Le noir qui s'efface
Aux lumières du phare
Qui nous guide dans les pages

Laisse-moi ta main
D'or jusqu'à demain
Vite l'innocence
Je t'aime plus qu'un silence

Reste auprès de moi
Ne me regarde pas
J'ai au fond de toi
Des trésors à ne prendre que
Lorsque tu iras
Suivre dans mes pas
Lire dans ma voix
Le silence de la vie qui
Voit le chant du vent
Brise dans le sang
La perle des ans
Dis lui de vêtir l'habit du
tant que nous aimons
L'astre des moissons
L'infime raison
N'a pas fini de l'entendre
Dire que loin d'ici
La mer a remis
Les lettres d'amis que tu ouvriras si tu me

Laisse-moi ta main
D'or jusqu'à demain
Vite l'innocence
Je t'aime jusqu'au silence
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Dans la rue

C'est dans la rue que l'on s'est connu
C'est dans la rue que tu m'as reçu
T'avais pas le temps mais t'as bien voulu
Prendre un instant, casser le courant

Je te dois bien plus qu'une chanson
Tu m'as construit comme ta maison
Les murs, les toits, pavés d'illusion
La porte ouverte sur l'horizon

C'est dans la rue que l'on s'est revu
Et dans la rue, je crois, on s'est plu
Tu parlais pas, mais t'écoutais là
Tu bougeais pas, tu restais pour moi

Tu te souviens au bistrot du coin
T'as aligné quatre de mes vers
Ce quatrain né au pied d'un verre
A retrouvé tout son univers

Je ne t'en veux pas si tu t'arrêtes pas
Je ne t'en veux pas si tu ne restes pas
Mais il faut pas que tu t'moques de moi
Surtout quand je me donne à toi

Le fil du temps ne se casse pas
Si je dis ça, c'est que je pense à toi
Même si c'est sûr, on s'reverra pas
J'ai pris tes yeux, jusqu'au bout de mes doigts

Et si demain, tu repenses à moi
A ces instant où je te dois tant
Si mes chansons résonnent entre temps
Dans ta mémoire au bout d'une histoire

Ca voudra dire qu'au fond d'un regard
D'une voix, d'un mot, il n'est pas trop tard
Ca voudra dire qu'on a réussi
A s'en aller, le temps d'un sourire

C'est dans la rue que l'on s'est connu
C'est dans la rue que tu m'as reçu
T'avais pas le temps mais t'as bien voulu
Prendre un instant, casser le courant

Et aujourd'hui je veux applaudir
Petits et grands qui peuplez mes dires
Sur une place, vous êtes passés
Sur une place, vous êtes restés

Aujourd'hui je veux m'incliner
Face au public qui ose une pause
Qui donne à ceux qui disent autre chose
Sur une scène qu'il faut inventer

Aujourd'hui je veux m'incliner
Face au public qui dit autre chose
Qui donne à ceux qui osent une pause
Sur une scène qu'on a inventé

Dans la rue Dans la rue Dans la rue

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Ces amours qui me portent

A regarder de trop près les horizons lointains
J'ai plié mon âme avec des rêves usés
L'Etranger de Baudelaire "les nuages, les nuages
Qui passent là-bas", j'les aime à en pleurer

Rejoins-moi dans la plaine
Sans jouer avec le temps
Allons seuls vers le vent
Qui pousse les âmes en peine
Nous franchirons la ligne
Aux couleurs d'un beau soir
Nous l'aimerons ce vent
Qui pleure sur nos bonsoirs

C'était un soir de novembre
La mer jetait ses vagues
Tes yeux avaient vu les cendres
Là où l'écume s'acharne
Pas moyen de s'en sortir
Les rêves sont au-délà
T'as failli réussir
Là où les pierres se noient

Rejoins-moi dans la plaine
Sans jouer avec le temps
Allons seuls vers le vent
Qui pousse les âmes en peine
Nous franchirons la ligne
Aux couleurs d'un beau soir
Nous l'aimerons ce vent
Qui pleure sur nos bonsoirs

Ca ressemble à un voyage
Au nord de l'Ecosse
La mer a bien son village : Applecross
Les enfants de ton sillage
sont bien là, c'est pourquoi
A l'ombre de ton visage
We dream with your breath

Rejoins-moi dans la plaine
Sans jouer avec le temps
Allons seuls vers le vent
Qui porte ceux qui s'aiment
Nous franchirons la ligne
Aux couleurs d'un beau soir
Nous l'aimerons ce vent
Qui pleure sur nos bonsoirs

Un voile dans l'infini
O Springsteen
Qui renverse la nuit
Pour le spleen
Que le Diable m'emporte
Je veux qu'il me laisse
Ces amours qui me portent
Plus que la jeunesse

Pour chanter dans la plaine
Ne jouons pas dans le temps
Allons tous vers le vent
Qui balaiera la haine
Nous franchirons la ligne
Aux couleurs d'un beau soir
Nous l'aimerons ce vent
Qui berce notre histoire
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Voices

Laissez-moi dormir sur vos voix
Me porter à vous sur la soie
S'il faut me vêtir une dernière fois
Donnez-moi l'habit from the Island

Hometown, Yougstown
Children on the world
Women, and some men
All the voices of my life

Laisse-toi aimer pour ta voix
Nudité captive, hors de soi
Pleure celle qui berçait autrefois
Renais de celle qui croit en toi

Hometown, Yougstown
Children on the world
Women, and some men
All the voices of my life

Je veux m'endormir sur ta voix
Me laisser glisser sur la soie
S'il faut me vêtir une dernière fois
Donne-moi l'habit from the Island
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Pauses

Avant l'Hiver

Il était une voix, Maman, c'est toi la fée
Le monde à venir, d'abord ce sera le mien
J'y mettrai mes copains jusque dans le jardin
Pas plus loin pour l'instant, j'sais pas c'qu'il y a devant

Vous les marmots, avant de dire un mot

Vos histoires sont plus belles que nos romans photos
Ah, si je pouvais les dire jusque dans vos délires
J'y mettrai les images d'un livre pas fini

Si la planête meurt avant l'hiver
N'oublie pas qu'autour d'une bière
On l'a refait cet univers
Le rêver, ça, j'en suis fier

Et d'abord j'ai grandi, le jardin l'est tout p'tit
Dehors, c'est pas joli, j'étais mieux dans mon nid
Mais j'préfère voir là-bas, y a une fille qui m'attend
A me tendre les bras, on ira loin comme ça

La musique et l'amour, c'est pas pour les vautours
Ceux-là sont dans un champ de misère et de sang
Y'a beaucoup mieux à faire dans les yeux de la Terre
J'veux pas croire que la vie se nourrit de galère

Si la planête meurt avant l'hiver
N'oublie pas qu'autour d'une bière
On l'a refait cet univers
Le rêver, ça, j'en suis fier

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Le jeu du regard passé

T'as croisé sur le marché
Les yeux d'une belle jeune fille
Son regard t'a fait l'effet
D'un grand ciel bleu dedans la ville

T'as souri mais t'as rien dit
Seuls tes pas ont ralenti
Trois secondes à espérer
Et c'est fini

Dans le jeu du regard passé
T'as pas le temps de décider
Y'a tant d'amours qui se sont blessés
Les yeux portant ont raconté

T'as sauté à deux pieds joints
Dans la vie de cette inconnue
T'as aimé sur son visage
Les grands éclats de son sourire

Vivre à deux pour le grand ciel
Pas le droit, c'est déjà pris
T'as lancé trop tard la pierre
Tu restes à terre

Dans le jeu du mari à elle
Y'a pas de case pour l'infidèle
Y'en a dix pour les demoiselles
Ne t'arrête pas, elles sont trop belles

Mesdames ou Mesdemoiselles
Ecoutez, ce n'est pas de la prose
Pardonnez-nous si l'on ose
Offrir à vos yeux cette rose
Ne craigniez rien s'il vous plait
Ne croyez pas que l'on s'impose
Accordez que le bonheur
Se trouve dans les petites pauses
Votre destin est un art
N'en faites pas un tableau morose


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N ou M

Allez savoir pourquoi, y'a des gens qui aiment
qui aiment la haine sans problème
Sans s'donner la peine tout au long d'la semaine
Animer la haine, faut voir où ça mène

Toutes ces rimes en N
Mon dieu, quelle haleine !
Facile à semer cette mauvaise graine
Elle a la couleur des croix de la gangrène
C'est pas pour fleurir, c'est pour que ça saigne
 
Pas besoin d'esprit, d'instinct elle emmène
Tous les malappris, bras tendus à l'ancienne
Rejoindre la haine, c'est facile quand même
Plus facile que de croire en ceux qui s'aiment
Plus facile que de s'entendre soi-même

Je préfère chanter toutes ces rimes en M
Le N n'y peut rien mais j'entend la haine
Y'en a beaucoup trop qui se servent du N
Ils feraient bien mieux de s'arrêter sur M
 

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